Robespierre et la Peine de Mort

Article

Harrison W. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 23 novembre 2022
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Disponible dans ces autres langues: anglais, espagnol

" Je viens prier non les dieux, mais les législateurs ... d'effacer du Code des Français les lois de sang qui commandent des meurtres juridiques ... " (Robespierre, 6). Ces paroles passionnées, prononcées par Maximilien Robespierre devant l'Assemblée nationale constituante de la France le 22 juin 1791, invitaient à abolir la peine de mort, que Robespierre qualifiait de barbare, d'inutile et d'antithèse de la justice.

Cartoon Showing Robespierre Guillotining the Executioner After Having Guillotined Everyone Else
Caricature montrant Robespierre guillotinant le bourreau après avoir guillotiné tous les autres
Bibliothèque nationale de France (Public Domain)

Moins de trois ans plus tard, ce même Robespierre présidait au règne de la Terreur, une phase sanglante de la Révolution française (1789-1799) au cours de laquelle des milliers de citoyens furent guillotinés. Un tel revirement d'opinion en un laps de temps aussi court (quoique chaotique) est certainement intéressant, surtout lorsqu'il s'agit d'un homme aussi puritain et bien-pensant que Robespierre. Après tout, il s'agissait d'un homme qui avait gagné le surnom d'"Incorruptible" parce qu'il ne compromettait jamais ses convictions, un homme qui croyait si fermement aux principes fondamentaux de la Révolution qu'il ne pouvait imaginer que la Révolution - et par extension lui-même - puisse avoir tort. Pourquoi, alors, Robespierre a-t-il apparemment changé d'avis sur la question de la peine capitale ? Est-ce l'Incorruptible qui avait changé ou la Révolution elle-même ?

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À travers ses propres mots, on peut au moins essayer de comprendre comment un homme apparemment moraliste a pu être la cause de tant de morts.

Trois de ses discours, prononcés à un moment différent de la Révolution et de sa vie, constituent de bons points de départ pour tenter de déduire ses motivations : le premier fut le discours de juin 1791, déjà mentionné, dans lequel il demandait l'abolition de la peine de mort. Le deuxième fut celui qu'il prononça avant le procès et l'exécution de Louis XVI, expliquant son vote en faveur de l'exécution de l'ancien roi. Le troisième fut son célèbre discours "Vertu et Terreur", dans lequel il expliqua la nécessité de la Terreur pour la survie d'une République vertueuse. Bien sûr, les véritables motivations internes de Robespierre ne pourront jamais être connues - c'était un homme méticuleusement privé dont la vie est souvent regardée à travers une lentille fortement biaisée, soit pour lui, soit contre lui. Pourtant, à travers ses propres mots, on peut au moins tenter d'entrevoir l'esprit de l'Incorruptible, pour essayer de comprendre comment un homme aussi moraliste en apparence a pu être la cause de tant de morts.

Sur la peine de mort - 22 juin 1791

Depuis l'époque où il était avocat dans la petite ville d'Arras, Robespierre était opposé à la peine de mort. Selon sa sœur Charlotte (qui, il est vrai, était une source partiale écrivant des décennies après sa mort), Robespierre avait dû un jour condamner à mort un meurtrier dans le cadre de son travail de routine pour le tribunal d'Arras. Il fit son devoir et apposa sa signature sur l'arrêt de mort, mais tomba ensuite dans une période d'abattement. Il ne mangea pas pendant deux jours et fit les cent pas dans la maison qu'il partageait avec sa sœur en marmonnant : "Je sais qu'il est coupable, que c'est un scélérat, mais quand même, faire mourir un homme !" (Scurr, 44). (Scurr, 44). Que le récit de Charlotte soit ou non enjolivé, l'histoire est conforme aux convictions de Robespierre et à sa carrière à Arras ; il refusait généralement de prendre en charge une affaire, sauf si l'accusé était victime d'une injustice évidente. Dans ce cas précis, il aurait eu de la compassion pour le condamné qui fut exécuté par pendaison plutôt que par la mort relativement rapide et indolore par décapitation réservée aux mieux lotis.

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Robespierre emporta cette conviction aux États généraux de 1789, puis à l'Assemblée nationale constituante, devant laquelle il prononça son discours contre la peine de mort en juin 1791. À ce stade de la Révolution, il n'était guère plus qu'une étoile montante du club des Jacobins, qui peinait à se distinguer au milieu d'une foule d'orateurs en plein essor et de visionnaires éclairés. Bien que le roi Louis XVI (r. de 1774 à 1792) ait récemment organisé la fuite de Varennes, un événement qui allait bientôt anéantir la confiance que les Français avaient encore dans leur monarchie, juin 1791 était encore un moment calme de la Révolution. Bien que des tensions aient existé entre les diverses factions politiques et les monarchies d'Europe, les guerres révolutionnaires françaises (1792-1802) étaient encore à venir et n'étaient pas encore une fatalité ; il y avait encore l'espoir de maintenir une monarchie constitutionnelle avec un roi-citoyen comme figure de proue ; la constitution de 1791 était sur le point d'être achevée, laissant la nation espérer une nouvelle société plus égalitaire.

Maximilien Robespierre as a Deputy of the Third Estate
Maximilien Robespierre en tant que député du Tiers État
Pierre-Roch Vigneron (Public Domain)

C'est dans ce contexte que Robespierre prononça son discours. Il commença par raconter à ses collègues députés l'histoire des condamnés à mort de l'ancienne cité grecque d'Argos :

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La nouvelle ayant été portée à Athènes que des citoyens avaient été condamnés à mort dans la ville d’Argos, on courut dans les temples et on conjura les dieux de détourner des Athéniens des pensées si cruelles et si funestes. Je viens prier, non les dieux, mais les législateurs, qui doivent être les organes et les interprètes des lois éternelles que la divinité a dictées aux hommes, d’effacer du code des Français les lois de sang qui commandent des meurtres juridiques, et que repoussent leurs mœurs et leur constitution nouvelle. Je veux leur prouver : 1o que la peine de mort est essentiellement injuste ; 2o qu’elle n’est pas la plus réprimante des peines, et qu’elle multiplie les crimes beaucoup plus qu’elle ne les prévient. (Robespierre, 6)

Robespierre poursuivit en affirmant que le meurtre d'un autre homme n'était justifié par la loi naturelle que s'il s'agissait de légitime défense ; tuer un homme qui a déjà été désarmé et emprisonné est un "lâche assassinat", qui ne vaut pas mieux qu'un barbare massacrant ses captifs ou qu'un instituteur qui assassine un enfant pervers plutôt que de le punir. La peine de mort, affirma-t-il, est depuis longtemps l'outil utilisé par les tyrans pour soumettre la race humaine, un outil qui ne parvient pas non plus à dissuader les actes criminels ; pour le Robespierre à l'esprit civique, les gens ont bien plus peur du mépris et de l'ostracisme publics que de la perspective de mourir. L'intégrité humaine, et non la volonté de vivre, est la passion humaine dominante, ce qui signifie que les législateurs ont assimilé, à tort, la sévérité de la punition à son efficacité. En outre, Robespierre craignait que la peine de mort ne dissuade les bons citoyens de dénoncer les criminels, de peur de les priver de la vie. Il conclut que la peine de mort n'était rien d'autre que l'État punissant un crime par un autre crime ; priver un homme de sa vie lui enlevait la possibilité de se racheter par des actes de vertu.

Robespierre pensait que la vertu était la qualité la plus importante d'une république saine.

Au final, Robespierre ne réussit pas à convaincre ses collègues d'abolir la peine de mort. Néanmoins, son discours offrit une fenêtre sur l'esprit de l'Incorruptible, donnant des indices de ce qui allait se passer. Par exemple, il admit que le meurtre n'était acceptable qu'en cas de légitime défense, mais il ne précisa pas quand un État pouvait légitimement tuer pour se préserver. Il est également clair que Robespierre pensait que tous les "bons citoyens" accordaient plus d'importance à leur participation et à leur position dans la société qu'à la vie à proprement dit ; une telle pensée se rapprochait de l'idée des Lumières de vertu, ou "vertu", qui est définie comme la recherche du bien public autant que privé. Robespierre pensait que la vertu était la qualité la plus importante d'une république saine, et que ceux qui pensaient de manière égoïste corrompraient inévitablement le corps politique. Ce concept serait important dans ses décisions futures.

Le roi doit mourir - 3 décembre 1792

Un an et demi seulement après que Robespierre eut demandé l'abolition de la peine capitale, la Révolution devint rapidement instable. Bien que les armées autrichienne et prussienne aient été temporairement gênées dans leurs attaques, la coalition européenne contre la France menaçait toujours de s'étendre et d'engloutir la Révolution. Les citoyens français, paranoïaques, commencèrent à craindre les conspirateurs contre-révolutionnaires présumés, ce qui conduisit à des massacres à motivation politique, comme les massacres de septembre 1792. Finalement, la monarchie fut renversée et la République française fut déclarée. Désormais appelé le citoyen Louis Capet, l'ancien roi était sur le point d'être jugé pour haute trahison envers la France et son peuple.

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Robespierre était désormais l'une des figures les plus respectées et les plus influentes du Club des Jacobins, un parti de gauche radical. Reconnaissant les besoins changeants de la Révolution, Robespierre n'étendit pas ses convictions indulgentes de 1791 à la situation du roi. Non seulement il demanda l'exécution immédiate de l'ancien roi, mais il estimait que Louis ne devait avoir droit à aucun procès. Il expliqua son raisonnement le 3 décembre 1792 dans un discours devant la nouvelle Convention nationale qui devait juger le roi :

Louis fut roi, et la république est fondée ; la question fameuse qui vous occupe est décidée par ces seuls mots. Louis a été détrôné par ses crimes ; Louis dénonçait le peuple français comme rebelle ; il a appelé, pour le châtier, les armes des tyrans, ses confrères ; la victoire et le peuple ont décidé que lui seul était rebelle : Louis ne peut donc être jugé ; il est déjà jugé. Il est condamné, ou la république n’est point absoute. Proposer de faire le procès à Louis XVI, de quelque manière que ce puisse être, c’est rétrograder vers le despotisme royal et constitutionnel ; c’est une idée contre-révolutionnaire ; car c’est mettre la révolution elle-même en litige. En effet, si Louis peut être encore l’objet d’un procès, Louis peut être absous ; il peut être innocent. Que dis-je ? Il est présumé l’être jusqu’à ce qu’il soit jugé. Mais si Louis est absous, si Louis peut être présumé innocent, que devient la révolution ? (Scurr, 244)

Robespierre avança ici l'argument selon lequel le roi devait mourir pour que la République puisse vivre. À première vue, cette conviction semble en contradiction avec sa position contre la peine de mort. Pourtant, Robespierre fit la distinction suivante : alors que la peine de mort n'était jamais justifiée contre des citoyens ordinaires, le roi était dans une position unique, celle d'un personnage dont l'existence même constituait une menace pour la République. Tant que Louis vivrait, les puissances étrangères et les conspirateurs nationaux peuvent encore se rallier à sa revendication du trône. S'il était emprisonné ou même exilé, Louis resterait dangereux pour la survie de la République. De plus, Louis n'était pas jugé par un tribunal ordinaire, mais par le peuple lui-même ; et, selon les mots de Robespierre, "un peuple ne juge pas comme un tribunal. Il ne prononce pas des sentences, il lance des foudres ; il ne condamne pas les rois, il les précipite dans l'abîme" (Scurr, 245).

Trial of Louis XVI
Procès de Louis XVI
Reinier Vinkeles (Public Domain)

Il faut également tenir compte de la question de la vertu, qui est primordiale. Le proche allié de Robespierre, Louis Antoine Saint-Just, fit valoir que le roi avait corrompu la vertu et que la véritable Révolution ne pouvait commencer tant qu'il n'était pas en mesure de commettre d'autres abus. Par conséquent, Robespierre et ses alliés furent en mesure de modifier leur attitude à l'égard de la peine capitale sans altérer leurs principes fondamentaux. En juin 1791, Robespierre avait soutenu que le meurtre était moralement justifiable s'il était commis en état de légitime défense. Aujourd'hui, il affirmait qu'en tuant le roi, la France préservait à la fois sa république et sa vertu. C'est sur cette base qu'il justifierait plus tard la Terreur.

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Vertu et Terreur - 5 février 1794

Après l'exécution du roi, la République française s'enfonça davantage dans la tourmente. La liste des ennemis de la France en temps de guerre ne cessa de s'allonger, de larges pans du pays se rebellant contre le gouvernement révolutionnaire de Paris. Le 27 juillet 1793, Robespierre fut élu au Comité de salut public, une assemblée de douze hommes qui allait bientôt régner sur la France avec des pouvoirs quasi dictatoriaux. Le 5 septembre, la Terreur fut déclarée "à l'ordre du jour" et la loi des suspects qui s'ensuivit permit l'arrestation de centaines de milliers de personnes dans tout le pays. La formulation de la loi était suffisamment vague pour qu'elle puisse s'appliquer à n'importe qui, et de nombreuses personnes furent arrêtées sur la base des accusations les plus légères de conspiration contre-révolutionnaire. Environ 16 000 personnes furent guillotinées dans tout le pays pendant la Terreur, dont de nombreux ennemis politiques de Robespierre et des Jacobins.

L'"Incorruptible" Robespierre justifiait la Terreur comme un mal nécessaire, le seul moyen d'assurer un corps politique vertueux.

Pourtant, l'"Incorruptible" Robespierre justifiait la Terreur comme un mal nécessaire, le seul moyen d'assurer un corps politique vertueux. Il se justifia à nouveau dans un discours prononcé devant la Convention nationale le 5 février 1794, alors qu'il était au sommet de son pouvoir politique. Dans ce discours, il affirma que le but ultime de la Révolution était de créer "un règne de cette justice éternelle dont les lois sont inscrites... dans le cœur de tous les hommes", une société entièrement bâtie sur la moralité, l'intégrité et la vertu (Robespierre, 19). Une telle société était l'état le plus naturel de l'humanité et était nécessaire à l'accomplissement de son destin. À cette société s'opposait une société fondée sur la faiblesse, le vice et les préjugés, des traits qui menaient à la "route de la royauté". Puisqu'une république représentait la volonté du peuple, il devait y avoir quelque chose pour garantir que cette volonté reste "vertueuse" et désintéressée, de peur que quelques mauvais acteurs ne corrompent l'ensemble. Pour assurer la persévérance de la vertu, la Terreur était donc nécessaire :

Si le ressort du gouvernement populaire dans la paix est la vertu, le ressort du gouvernement populaire en révolution est à la fois la vertu et la terreur : la vertu, sans laquelle la terreur est funeste ; la terreur, sans laquelle la vertu est impuissante. La terreur n’est autre chose que la justice prompte, sévère, inflexible ; elle est donc une émanation de la vertu ; elle est moins un principe particulier qu’une conséquence du principe général de la démocratie appliqué aux plus pressants besoins de la patrie.(Robespierre, 23)

Tout comme il justifiait la mort du roi, Robespierre estimait que la mort des conspirateurs, des aristocrates et des autres agents de la contre-révolution était essentielle à l'autodéfense de la République, tant au sens littéral que spirituel. Il formula son raisonnement de manière à ne pas contredire ses déclarations initiales de 1791. Dans le cas de la Terreur, la peine capitale était justifiée comme une forme d'auto-préservation ; son efficacité en tant que moyen de dissuasion n'était pas pertinente, puisque Robespierre entendait éliminer les ennemis existants, et pas nécessairement dissuader les actes criminels. Robespierre, qui croyait combattre l'injustice en 1791, croyait encore la combattre en 1794. Seuls les outils de la justice avaient changé. Toujours aussi bienveillant, Robespierre continua d'épouser cette justification alors que la loi du 22 prairial (10 juin 1794) intensifia la Terreur. L'effusion de sang ne prit fin qu'avec l'exécution de Robespierre, le 28 juillet 1794, qui ne dévia jamais de sa quête d'une France vertueuse.

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Execution of the Robespierrists, 28 July 1794
Exécution des Robespierristes, 28 juillet 1794
Bibliothèque nationale de France (Public Domain)

Conclusion

Au premier abord, il peut sembler difficile de comprendre comment un avocat d'une petite ville du Nord, rendu malade par la perspective d'exécuter un meurtrier, ait pu présider à des milliers d'exécutions. La réponse se trouve dans l'observation de Mirabeau : " Cet homme ira loin, il croit tout ce qu'il dit. " En effet, Robespierre est allé loin parce qu'il croyait tout ce qu'il disait, mais on peut aussi dire qu'il était devenu aussi impitoyable pour la même raison. Bien que son attitude à l'égard de la peine capitale ait changé, elle évolua en même temps que la révolution qu'il essayait de personnifier ; il appelait à l'indulgence lorsque la Révolution était calme et avait besoin d'indulgence, et prêchait la Terreur lorsque la Révolution était en danger et devait vaincre ses ennemis. Il n'était pas tant contre la peine de mort à proprement dit que contre l'injustice ; le meurtrier qu'il avait condamné à mort à contrecœur à Arras fut pendu alors que des criminels mieux lotis étaient décapités. Sous la Terreur de Robespierre, la guillotine réclamait tout le monde, quel qu'ait été son statut. Il pensait que dans des circonstances ordinaires, la peine de mort ne pouvait jamais être justifiée, mais qu'en temps de crise, elle était non seulement nécessaire, mais aussi l'incarnation de la justice.

Bien sûr, d'un point de vue extérieur, le raisonnement de Robespierre peut sembler erroné, une simple excuse pour maintenir sa propre image et justifier les effusions de sang de la Terreur. Pourtant, pour comprendre la Révolution française, il est nécessaire d'essayer de comprendre l'esprit de l'Incorruptible tel qu'il s'est peut-être perçu lui-même - comme un homme dont la quête de la vertu primait sur tout le reste, qui ne transigerait pas sur ses principes même pour sauver la vie de Camille Desmoulins, son camarade de classe. Si Robespierre eut peut-être de bonnes intentions au départ, il s'était manifestement laissé entraîner sur une voie sombre et sanglante, incapable, ou peut-être peu désireux, de voir les comparaisons entre lui-même et les tyrans contre lesquels il avait longtemps lutté.

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Questions & Réponses

Que pensait Robespierre de la peine de mort ?

Maximilien Robespierre était initialement opposé à la peine de mort, estimant qu'elle était injuste et inefficace pour dissuader les actes criminels. Plus tard, il estima que la peine de mort était un outil nécessaire pour purger la France des contre-révolutionnaires et des tyrans qui corrompaient la vertu de la France.

Pourquoi Robespierre a-t-il soutenu l'exécution du roi Louis XVI ?

Robespierre pensait que tant que le roi Louis XVI était en vie, il représentait une menace automatique pour la République française, puisque les contre-révolutionnaires pouvaient se rallier à sa prétention au trône.

Pourquoi Robespierre changea-t-il d'avis sur la peine de mort ?

Robespierre changea d'avis sur la peine de mort parce que la Révolution française elle-même avait changé ; en temps de paix, il pensait qu'il n'y avait aucune excuse à l'injustice de la peine de mort. En temps de crise, comme lors du règne de la Terreur, il la jugeait nécessaire à l'autodéfense de la nation.

En quoi consistait la "vertu" dans la Révolution française ?

Dans le contexte de la Révolution française, la "vertu" faisait référence à un amour désintéressé du bien public, plaçant les besoins de la société au-dessus des siens.

Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Harrison W. Mark
Harrison Mark est diplômé de SUNY Oswego où il a étudié l'histoire et les sciences politiques.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, H. W. (2022, novembre 23). Robespierre et la Peine de Mort [Robespierre & the Death Penalty]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-2113/robespierre-et-la-peine-de-mort/

Style Chicago

Mark, Harrison W.. "Robespierre et la Peine de Mort." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le novembre 23, 2022. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-2113/robespierre-et-la-peine-de-mort/.

Style MLA

Mark, Harrison W.. "Robespierre et la Peine de Mort." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 23 nov. 2022. Web. 10 mai 2024.

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